Après un King’s night opening de taille, suite à un album lui-même probant, le duo Twin Twisters nous fait la surprise d’un nouvel EP, fougueux, stylé, au son incisif et qui varie riffs et ambiances comme à la parade.
Era of the queen, c’est son nom, démarre par un bien nommé Big jump, concentré de guitares racées et nerveuses, de sons bien sentis et de rythmes implacables assénés par le maître du rythme Christophe Gratien. Le chant prend une tournure différente largement appréciable sur ledit morceau, bourru et mélodieux, fait d’un rock’n’roll, donc, entre force et mélopées de qualité. L’entrée en matière est donc stylée et tonitruante et la paire reprend son positionnement, ajusté, entre passé assumé et modernité délibérée. Make me nervous, trépidant, hausse le rythme et tranche lui aussi dans un rock impétueux, au sein duquel grattes acérées et batterie galopante mènent la danse, associées au chant sauvage d’Hugo Cechosz. Un break bien amené coupe l’essai, qui repart ensuite pour imposer un refrain speedé et fédérateur qui fait la différence et emmène les « Twin » vers les cimes. Folie dans la voix, sauvagerie bien distillée, tout y est et comme Nowhere, merveilleusement orné par le saxo de…Laurent Bardainne, ni plus ni moins, et les claviers de Florent Savigny, plante ensuite un climat plus « psyché », sombre et poisseux, le tour est définitivement joué et l’essai transformé. Upside down, impulsé par des riffs une fois encore solides, mettant en avant un rock sans fioritures et empreint de démence d’un bon apport, consolidant ensuite et enfin, si besoin était, un EP parfait, qui laisse logiquement augurer de concerts à venir pour le moins marquants.
Rendu probant donc, que ce Era of the queen qui voit les Twin Twisters évoluer dans la continuité et imposer un peu plus encore leur patte, identifiable et désormais largement avérée, à la hauteur des plus reconnus.