Nouvelle super trouvaille du label Invada, « présidé » par Geoff Barrow de Portishead, The Fauns vient justement de Bristol. Local, il est de toute évidence voué à honorer la structure de l’inlassable musicien.
En effet, son Lights nous replonge avec grands délices dans les 90’s et la vague noisy-shoegaze, sur les traces de ce Point zero qui aurait eu sa place sur le Loveless de Kevin Shields and Cie. Voix sucrées, guitares déchaînées et/ou « floues » (Seven hours), ambiance dreamy et mélodies poppy speedées façon The Pains of Being Pure at Heart font de Lights un bijou du genre, truffé de chansons rêveuses ou furieuses. Ease down ou In flames feraient même presque la « nique » aux T.P.O.B.P.A.T, dont l’excellence mélodique est ici égalée, et le tempo ralenti de Nothing ever vient consolider un quintet introductif parfait en tous points.
Destiné à être écouté et réécouté, le disque continue avec l’éponyme Lights dans une veine noisy cotonneuse, fait dans l’instrumental adroitement bruitiste à la MBV sur Rise, puis souffle une pop légère mais soutenue, addictive par sa douceur, à l’occasion de 4am. On passera ainsi chaque titre de la rondelle en revue, With you, massif, venant à son tour contribuer par son équilibre entre plans compacts et voix murmurées à la haute qualité du tout. Vient ensuite un Let’s go fonceur et noisy, toujours sous le joug de ritournelles parfaites, puis un Gimme your love délicat, presque « noisy folk », qui conclut merveilleusement un album remarquable, véritable perle 90’s échouée à notre époque digne des références citées dans ce modeste article.