Elsa Kopf, épaulée par son ami de longue date Pierre Faa, « mentor » de Peppermoon, sort avec Marvelously dangerous son second album, après un premier jet acoustique aux confins de la folk et du jazz. Elle y chante en Français, de manière lassante (Un chat, un chat, par exemple, beaucoup trop feutré), en Anglais de manière plus convaincante, et en Espagnol. Son timbre de voix délicat lui permet d’enjoliver des compositions timorées, qui peuvent briller lorsqu’elles s’animent quelque peu (Sugar roses en ouverture), mais s’en tiennent souvent à une prudence préjudiciable. Marvelously dangerous, l’intitulé deladite rondelle, n’en caractérise donc pas vraiment le contenu.
Il y a pourtant, malgré cela, de belles choses à y entendre (Cherry blossom rain, The painter puis Perfumada), mais on ne peut se départir de l’impression que l’artiste, si elle se décalait de penchants fâcheux à la délicatesse récurrente, parviendrait à un rendu plus étayé. Il n’en reste pas moins que l’album, chatoyant, plaira aux amateurs du genre, et incitera les auditeurs plus audacieux à passer, bien vite, à d’autres essais moins polis. Ceci en dépit de climats « folktronica » qui, si on s’impose l’effort de s’en imprégner, et que l’on y parvient, peuvent générer de réel moments d’apaisement.