Remixé par les Beastie Boys, convié par Biolay à remixer ses Confettis et repéré par Terrence Malick pour la BO de son fiilm à venir, Bosco Delrey débarque du New Jersey et s’est nourri des vinyles allant des Ronettes à T.Rex en passant par Cochran ou les New York Dolls. Doué, ayant clairement digéré ces sources d’inspiration, il se targue déjà d’un album sur Mad Decent, et investit depuis peu Paris, porté par l’amour qu’il voue à une fille « du coin ».
Il y signe depuis avec Belleville Music, label aux dents longues, et en profite pour sortir ce EP brillant, sur lequel il gère tout et qui compte quatre morceau d’un rock souple mais affirmé, mélodique mais pétillant. L’intro « façon cirque » de Egyptian holed up dévoile une pop stylée, enjouée et dotée de gimmicks cuivrés, pour le coup, du plus bel effet. Réussie, l’entrée en matière apporte sans plus tarder la preuve d’un talent prolifique, qui sur le vif et finaud I wonder so fait à nouveau merveille. Pop acidulée et étoilée, voilà la recette d’un artiste qui en deux titres incite déjà à creuser son parcours, et le voilà qui confirme avec la « pop surf » de Skippin like a 45, nouveau tube de sa création. On pense à Baxter Dury pour cette simplicité fatale, ce sens de l’invention dans un format pop ici transcendé, et on s’incline définitivement devant l’ultime chanson, Lie on the L.I.E. une réalisation plus mesurée, d’une élégance à toute épreuve, qui clôt merveilleusement un EP au goût de trop peu.