Fleuron « folk », au milieu d’autres issus de genres différents, du précieux label Clapping music, Ramona Cordova, venu de Paris, pratique une folk, donc, posée mais néanmoins vivante, qui incite à la sérénité et apaise joliment l’esprit.
Ce nouvel album « cordé » ou joliment « lo-fi isé » (Ballroom) le démontre avec ses onze compositions délicates, à la voix pure et aiguë, que des violons supplantent avec grâce (The coda en ouverture). Peut-être un peu trop « pépère » cependant, l’opus rattrape cela par des trames gentiment troublées (Thrones) et, toujours, ce chant sensible, au timbre singulier. Sur Others, on croirait même entendre un groupe noisy sobre, retenu, et l’envoûtement point au détour des auditions. L’instrumentation est de choix, feutrée mais animée (Horses). Et comme la route, le songe éveillé s’achèvent sur le single Spring, céleste, magnifié par cet entrelac de sons chatoyants mais jamais mièvres ou ennuyeux, on appréciera grandement et pour une durée étendue ce nouvel essai fringant et rempli d’authenticité. Qu’on réécoutera donc pour prolonger ses effets, profitables, à l’instar de la discographie Clapping, disponible qui plus est en grande partie sur Bandcamp.