Duo venu de l’espace, constitué de la belle extraterrestre Codigula et son compagnon cosmonaute, Shmendrikson, Dunndotta fait dans le « mix » rock, funk et electro, énergique (The big sky, rock et groovy en ouverture, aux airs de Pravda), doté d’un feeling funky encanaillé (Air, fire et ses riffs funky donc, puis Meannie). La voix sensuelle et gouailleuse de la Dame se frotte aux guitares étincelantes du bonhomme, le propos est libre et décomplexé et quand bien même l’orientation musicale change de façon récurrente, la réussite est de mise. Une rudesse bienvenue vient « abîmer » la douceur d’un Our days lui aussi probant, qui rappelle Whale dans les 90’s (remember l’album We Care).
L’entrée en matière est donc de choix, on pense de nouveau à Pravda sur Not 16 pour ce mélange juste entre rock et electro puis on se délecte de la vivacité de Marry me. La paire, en symbiose, poursuit ensuite dans une veine ragga fun à l’occasion de Raggadotta et le coup est réussi là où, chez d’autres, il aurait irrité. Mais c’est tout de même dans son option rock, plus « sévère », qu’on adhérera complètement à l’oeuvre de Dunndotta (I am you), sans pour autant rejeter son impact funky (Love song), jamais mièvre. Les grattes de Shmendrikson amenant de façon incontestable un plus et de la « méchanceté » à l’ensemble.
Lequel, ensuite, prend des atours plus psyché sur Zoo of hope, avant de tout arracher sur son passage avec A café on the moon, tube en puissance parmi d’innombrables autres perles. Le fantôme d’Ultra Orange, formation 90’s menée par Pierre Emery et Gil Lesage, surgit alors. Puis Dots, joliment décoré, emmène l’auditeur dans une valse psyché stylée, d’une durée étendue et d’effet bienfaisant. Pour souligner de sa classe un bien bon opus, et permettre à une union jusqu’alors peu connue de briller de mille feux.