Apple Jelly est lyonnais, Apple Jelly s’inspire de certaines figures electro-pop/rock (Breton, Metronomy, Nasser, Hot Chip, LCD Soundsystem et nombre d’autres). Doué, il a déjà partagé la scène avec de belles formations, dont Klaxons ou Lescop, participé à de prestigieux festivals et se rode d’ailleurs essentiellement sur ce territoire, quand bien même Control n’est pas sa première sortie puisqu’il compte dix ans d’existence déjà.
Il n’empêche, le format disque lui va à merveille et Control le prouve brillamment, dans la foulée d’un…Control, justement, digne de James Murphy et sa clique. Obsédant, porté par des séquences electro de folie et des guitares efficaces bien qu’éparses, il s’agit de la première pierre porteuse d’un édifice qui ne fléchira pas. Et que Dance with me, moins trépidant mais doté des mêmes bonnes idées sonores et d’une voix elle aussi notable, consolide sans plus tarder.
On se doute alors que la barre sera placée très haut et à l’écoute de Motherfucker clockwork, sobre et lent mais imparable et qui a pour vertu d’élargir le spectre du groupe, l’impression est définitivement validée.
Il ne reste alors plus qu’à finir avec la même adresse et C.H.E.E.S.E.B.U.R.G.E.R, hymne disco-punk, dirons-nous, trépidant, s’en charge en se hissant au même niveau que ses prédécesseurs. La boucle est ainsi bouclée, une version démo de Control faisant alors office de cerise sur le gâteau, savoureux.
Bien belle trouvaille donc, pour les néophytes dont j’avoue être, que ce groupe rhodanien et ce Ep qui en plus de son énorme qualité donne l’envie d’aller piocher dans le reste des oeuvres d’Apple Jelly. Sans oublier bien sur d’aller leur rendre visite sur les planches où leur inspiration donne lieu sans nul doute à de grosses prestations.