Mofo Party Plan (si leur nom fait craindre le pire en évoquant partiellement un album des Red Hot Chili Peppers, qu’on se rassure; on est, ici, dans une electro-pop à la Sarah W_Papsun diablement bien troussée, entre organique et synthétique, chantée à plusieurs et qui dégourdit vite les gambettes en faisant aussi un bien fou à la tête), c’est quatre nimois qui, depuis leur création en 2010 se sont vus accompagnés par la pépinière artistique LaBelle Paloma, enchaînent les concerts et peuvent se targuer d’avoir ouvert pour Foals et The Rapture.
Logiquement, l’influence desdites formations est audible sur l’ep, mais bien digérée et les vingt-cinq minutes du disque tiennent leurs promesses, dans la foulée d’un Hard time doté du même impact, dans le contenu et les sonorités usitées, que les quelques groupes inspirateurs. On est donc bien parti, l’allant du morceau est breaké par des passages plus lestes remarquables et le savoir-faire de MFP est d’emblée mis en évidence. La basse de Sexy Cuban mène ensuite la danse, de pair avec des guitares caractéristiques du genre. Très « Foals » bien sur mais on oublie au profit de la qualité du rendu, renforcé ensuite par un Über plus pesant mais fort, lui aussi, de trames captivantes et malgré tout changeant dans ses humeurs.
Générateur d’un vif plaisir, Chupacabra présente ensuite un Voices qui, lui, égale les Sarah W_Papsun dans leurs magiques morceaux aux voix multiples, dansants et offensifs. Puis il instaure une montée en puissance, celle du finalement fonceur Horses, lancé….à plein galop et assez rageur.
Enfin, les sudistes peuvent se permettre de calmer leurs ardeurs sur Fire, posé certes mais de ce fait complémentaire des morceaux précédents: l’essai est transformé et on comprend dès lors mieux le parcours déjà notable des quatre intervenants, forts maintenant de ces six titres qui leur font largement honneur.