Groupe des frères Bornati, Two Monkeys s’adonne à une musique expérimentale tarabiscotée, qui pourrait évoquer nos fameux Gablé pour la versatilité sonore ou Clinic pour le contenu, dispersé sans se montrer décousu.
A l’écoute, c’est un régal et on passe d’un essai introductif d’apparence tranquille (Moon), presque jazzy et déjà barré, à un essai noisy à l’ambiance digne des Liars (Marshmellow), pour ensuite aboutir à Fuckfolk, énergique, fatal par ses riffs simples et efficaces et ses soudaines accélérations de même que ses voix traficotées. En trois titres, le ton est déjà donné, l’aperçu représentatif et on ne s’ennuiera jamais sur cette rondelle aux facettes variables. Ainsi, Crazy drive et ses sons psyché, ses spirales de claviers, ou encore l’impulsif More space, bardé lui aussi de sonorités inédites et fort d’instants « folk » de toute beauté alliés à des coups de boutoirs sonores, viennent-ils parfaire la première moitié de Psychobabe. Lequel poursuit ensuite sans fléchir ses dérapages stylistiques contrôlés, qu’ils soient infantiles (Psycho), ou faussement apaisés pour finir (Sacrifice, aux airs de Air agités et enfin galvanisants).
Avec, entre deux, une palanquée de titres eux aussi foutraques et inspirés, vocalement dérangés (Cry ou She knows), entre noise, rock et electro, pour situer de façon « floue ». Et, au terme de l’écoute, un nouvelle découverte de taille venue d’Italie.