Musicienne italienne, « bass player », « songwriter » et « sound engineer », Teresa Masciana s’appuie sur un parcours déjà fourni pour, suite à son Don’t love me datant de 2012 et déjà probant, entre rock et styles « annexes », signer un nouvel album lui aussi de belle tenue.
Shine, l’opus en question, instaure en effet d’emblée une dynamique rock décisive (Have a good time puis Shine, excellente entrée en matière, puis Non ci penso piu, moins direct mais bourru, doté de l’impact rock nécessaire), puis se fait plus doucereux sans perdre de son accroche (Crazy), bien qu’on préfère la Dame dans ses penchants belliqueux, pour ensuite instaurer une pop-folk joliment ficelée sur Melissa knows.
Les morceaux, variés mais pas trop décousus, présentent donc un intérêt certain, même si le trop délicat Africa, sans démériter, occasionne un léger creux dans le rendu. Teresa s’essaye l’instant d’après à un rock délié (Gundo senado) plutôt réussi, avant de nous réjouir à nouveau vivement avec l’urgent Away. C’est là qu’on la préfère, dans l’option rock racée et bien ornée, rock certes mais au décor avenant, et on la suivra aussi sur son effort de fin, un retenu mais menaçant Carry me on à l’arrière-plan faussement tranquille.