Actifs depuis 1984, les Washington Dead Cats sont devenus une institution du rockabilly frenchie, après avoir imposé leur énergie punky greffée à des cuivres trépidants. A la croisée des genres et des attitudes, Matt Firehair et ses hommes demain sortent un nouvel album où ils défouraillent comme ils savent le faire (Punkabilly rumble et ses airs de Stray Cats), mais savent aussi nuancer le propos (All I miss, ou encore le presque pop Lie to me if you love me), ou se situer à mi-parcours des deux tendances (The river carries me). Pour ensuite, plus loin, jouer une sorte de blues fin et dépaysant (You mystify me).
Si la teneur n’a pas évolué, le boulot est bien fait et à l’image de certains autres groupes-phare de l’époque, on attend chaque sortie avec impatience bien qu’on sache à l’avance à quoi s’attendre en termes de contenu. Les Cramps, Stray Cats donc et autres figures du rock’n’roll d’antan se rappellent à notre bon souvenir et les Washington Dead Cats en approchent l’excellence en livrant des morceaux qui, même sous influence perceptible, s’avèrent irréprochables et assez diversifiés pour ne pas porter ombrage à leurs géniteurs.
On prendra donc un certain plaisir, durable ou pas, à l’écoute de ces treize morceaux, qui prennent fin sur le speedé I’ll never get the words. Surtout si, en nostalgique de la scène indé française des 80’s, on suit avec d’autant plus d’attention le parcours d’un des rares groupes ayant « survécu »à ladite période.