Canadien mais basé maintenant à Berlin, The Mohawk Lodge sort avec Damaged goods son quatrième album, considéré comme le plus « urgent » de leur discographie.
Sans pour autant connaitre, ou plutôt se remémorer, les précédents, on y trouve en effet d’emblée une certaine tension rock (Howling at the moon, percutant et mélodique, en deux minutes chrono, puis le mordant Wild dogs, à peine plus d’une minute). On reste ensuite dans une veine rock sur Light you up, dans ce mélange de tension et de mélodie, de classe sonore au milieu d’une belle énergie rock. Ici réside la force du groupe, dans ce dosage entre énergie débridée et élégance dans le propos et si la seconde option l’emporte sur le beau Sing your love, Damaged goods qui suit illustre bien la capacité de The Mohawk Lodge à équilibrer son propos entre les tendances qu’il privilégie.
On s’y prend facilement, d’autant que le contenu peut autant évoquer les 90’s que Neil Young ou encore Nick Cave, et que Hard Love permet à la clique de poursuivre, dans cette même veine partagée entre élégance et exubérance, sa marche en avant.
En outre, le rendu est court, d’une durée réduite (environ 30 mns au total), ce qui lui permet de demeurer intéressant, et dévoile en sa fin des morceaux qui jamais ne faiblissent, entre la finesse de Believe in love et la vigueur de Gold rivers, griffu et rapide. Pour, en fin de parcours, offrir un Voodoo « qui trace », lui aussi bref et plutôt « offensif », aux belles mélopées, puis faire dans le plus atmosphérique sur 1000 violins, aux voix « gospelisantes » du plus bel effet.