Né d’un duo sur une chanson de Nada Surf iintitulée I wanna take you home, Minor Alps unit à nouveau Matthew caws, de Nada Surf donc, et Juliana Hatfield, auteure d’albums significatifs, notamment dans les 90’s, au rayon indé, et encore actuellement active avec Some girls, suite à une belle carrière solo et à des sorties discographiques avec Blake Babies.
Dès lors, on ne s’étonnera niulleùment de trouver sur Get there et ses onze titres de véritables pépites pop-rock mélodiques, aux atours multiples. Folk, pop « pure », rock griffu (Mixed feelings), l’album est un véritable catalogue, brillant, des tendances inhérentes à la pop, et séduit de suite avec avec ce Buried plans gentiment electroïde, sur lequel le charme la voix de Juliana opère sans tarder. Superbe, il donne le ton d’un opus classieux, et se voit suivi d’un essai pop-rock acidulé lui aussi hautement accompli: I don’t know what to do with my hands. L’excellence d’un REM est atteinte sur Far from the roses, pop alerte et bien nuancée, aux mélopées parfaites, puis If I wanted trouble, ponctué par une cadence discrète mais récurrente. La finesse du propos, la beauté des compositions rendent le tout attachant au possible et si on aurait pu craindre un disque prudent, trop sage, il n’en est rien, loin s’en faut.
Même les tentatives posées, telle Maxon, dégagent cette pureté, ce ressenti qui font la différence, à l’instar du modéré et atmosphérique Wish you were upstairs. Merveilleux, Get there intronise ensuite un Radio static splendide, simple et fatal, taillé dans l’étoffe de la pop subtile, puis un Lonely low du même accabit en plus vivace, la trilogie poppy de toute beauté se voyant bouclée par Waiting for you, tout aussi sobre et définitif, aux jolis motifs de guitare. La conclusion revenant à Away again, rythme electro et climat nuageux s’alliant pour créer un rendu une fois de plus captivant, le chant de Juliana ajoutant bien évidemment à l’attrait du résultat.
Excellente collaboration, donc, que ce Minor Alps qu’on espère bien entendu voir durer dans le temps et nous gratifier de travaux aussi réussis que l’album décrit ici.