On sait peu de choses de Darko, si ce n’est qu’il parait être normand et a récemment joué au Rock dans tous ses états d’Evreux. Gage de qualité, à l’instar de la présence de Robin Plante et Antoine Gaillet aux manettes, on s’attend donc à un disque pour le moins intéressant et d’entrée, on prend une soufflante avec WKNSS, merveille de pop/shoegaze entraînante à la vois sensible et doucereuse sur choeurs splendides. Un gimmick sonore imparable dope le tout, ainsi que des sonorités brouillonnes qui s’entreclashent dans un crachin délicieux. Magique, ce premier titre honore déjà grandement le projet et lui confère une identité forte.
S’ensuit From above, pépite de pop gentiment électrifiée, très pure mais « abîmée » par des riffs brefs. Haut perchée, magnifiquement chantée -et jouée-, voilà une seconde perle à laquelle on succombe sans coup férir. Avant qu’It’s ok, lancinant, tout aussi subtil et noir, intense, autant clair qu’obscur, ne vienne accentuer la dépendance à un premier EP de toute beauté. Des guitares fines puis bien plus orageuses déchirent l’atmosphère, on varie entre noisy, donc, et shoegaze hypnotique, et il va sans dire qu’à l’issue, on s’éprend de ces trois compositions qui donnent l’envie, irrépressible, d’aller écouter leur toute dernière sortie: ce Blackdoor démentiel datant de juin dernier.