Aux trois-quarts sud-africain, Civil Twilight sort son second album, ce Holy weather entre pop,rock et electro, entre puissance et sensibilité, qui peut irriter (les inflexions vocales à la Muse) qu’enthousiasmer par sa force de frappe pop-rock (River en introduction, assez probant) ou rock mâtiné d’electro (Fire escape en troisième position, après un Holy weather gracieux mais dont les influences transparaissent).
S’il part régulièrement dans des pistes à la Radiohead, parfois trop marquées, Civil Twilight y met assez de coeur et de sincérité, d’impact sonore aussi (Move/stay) pour s’en sortir -à l’occasion- avec les honneurs et assez de caractère. La balance entre prétentions rock et instants plus modérés semble assise, les écarts expérimentaux (la fin de Highway of fallen kings) justes, et à l’arrivée le groupe des frères Mc Kellar propose un contenu plaisant. On le suit moins dans ses ballades dispensables (It’s over, Please don’t find me et son ton geignard), et on adhère plus volontiers à ses essais mordants, toutefois trop épars.
Restent alors ses tempi intermédiaires (Sweet resistance), et un tout dernier morceau plus vif, sensible certes mais avec l’allant rock « qui va bien »(Doorway), qui sauve le disque et le font surnager au dessus d’une moyenne avec laquelle il flirte de façon récurrente. La « faute », sans doute, à une identité à parfaire et à des influences encore trop audibles et générant des penchants trop démonstratifs.