Transcendé par son groupe, Positive Force, il livre un opus énergique, aux cuivres très présents, animé bien sur par un esprit afro beat récurrent. Musicalement, le coup est réussi, les voix associées font leur effet et si on constate que les trames mises en place varient peu, l’ensemble est bon. Des titres à la fois retenus et dotés d’une certaine force (One man show) attestant de son attractivité. En s’appuyant sur sa vision d’un monde dégradé; Kuti trouve l’inspiration, des guitares funky appuient son propos, le clavier d’RV Salters de General Elecktriks -ami de longue date- dope quelques morceaux et Nothing to show for it pose d’entrée de jeu les jalons d’une musique bigarrée, qui a le mérite de ne jamais s’avérer suave ou ennuyeuse, trop « sucrée ».
Au contraire, le discours est plutôt épicé et si on aurait vu d’un bon oeil la présence d’un ou deux titres véritablement offensifs, les The world is changing, No work no job no money, ou l’alerte Carry on pushing on, créditent le chanteur nigérian.
A l’arrivée, les onze plages nouvellement crées forment un tout pertinent, à la vigueur nouvelle, à placer dans les productions élevées du genre.