Les riffs du costaud et saccadé The ashtray réjouissent d’emblée les écoutilles et le ton bourru mais mélodique du tout aussi, et Faith, qui suit, instaure des gimmicks sonores imparables, qui ornent le rock tendu des mecs de Brescia. Bien entendu, on prolonge l’écoute et d’autres réalisations percutantes s’offrent à nous (Nuke, fonceur, puis le magnifique The game, aux mélodies de choix, très subtil). Captivant, Fake as your mom’s orgasm poursuit ensuite sa marche en avant dans l’option rythmée (Cheek to cheek) et riffante, selon une recette simple mais diablement bien troussée, et montre qu’il sait allier puissance et sons fins (Burp radio city et ses notes de piano).
Sacré bon opus de rock’n’roll pur et dur, il offre dans la foulée Chekpoint chorla, direct avec sa batterie en rafales, pour sur la chanson suivante mettre en avant ses penchants à l’élégance rétro (Shoot). Il a le bon goût de privilégier la force de frappe sans en faire son unique atout, et Red riding hood le conforte dans ses choix et sa pertinence par son urgence. Nightfall concluant les débats avec des riffs à la AC/DC accompagnés par un piano speed, il va sans dire que l’album présenté ici vaut le détour et distingue le groupe de Paul Mellory et Emi Seddy, piliers d’une précieuse et performante formation rock à souhait.