En résulte ce « Anyway, your children will deny it (the remix series) » de haute qualité, qui réunit un 7′ et un 10′ et comprennent au total 10 titres. De relectures très expérimentales effectuées par Indian Jewelry ou Philippe Petit, poussées mais dotées de climats uniques, en ce qui concerne le 7′, en s’attardant à celles du 10′ dont Zulus qui « spatialise » It is funny, it is restful, both came quickly en succédant à Happy New Year qui aura fait de même avec How we ended up with feelings of guilt, le rendu est en effet digne d’intérêt. L’accessibilité tordue de certaines autres relectures (Thulebasen avec Diggin’ the bottom of the hollow, le tribal/indus In praise of our doubts retravaillé par Yvette) le rendant au final, s’il demeure exigeant, assez intriguant pour retenir l’attention. Le côté céleste haut perché et dark prédomine, pousse l’auditeur dans ses retranchements (Their consciousness signé Noel V.Harmonson/Sic Alps), l’obsession point de la répétition des motifs sonores (In the flood with the flood revu par Black Dice), et l’affaire est conclue de belle manière, obscure certes mais éclairée par un joli chant, par EMA qui s’attaque à Don’t let yourself be hurt this time en en faisant un superbe morceau aux cordes avenantes, lancinant.
Idée intéressante, donc, que cette revisite perchée d’un album qui l’était déjà autant, par des artistes de même esprit, défricheurs, qui assurent la tache sans faillir.