Les minitubes pleuvent et l’opus est de ceux qui rendent vite addict, appuyé par nombre de morceaux alertes (Cafétéria idéale, Jaloux de mon succès en intro, Die frau in der musik et son urgence rock, pour faire court), des guitares basiques mais efficientes (Qu’est-ce que tu veux?) et l’absence de creux.
En effet, rien n’est à jeter et qu’on adhère ou pas, force est de constater que Stereo Total possède son style et son approche, renforcé dans sa démarche par son plurilinguisme. Quinze morceaux durant, parsemés d’ouvertures rock approuvées (Ein lied für vagetarier puis Das monstrum), forts d’essais electro-pop « claviétisés » (J’aime le synthétique puis Nymphomaiaque), d’essais à la Pravda (Diese musik hört sich an) acérés ornés par ces mêmes claviers, la paire fait preuve d’un talent intact. On en prend une large part et jamais la qualité ne « rouille », en atteste une fin d’album animée par l’electro-pop vive de LA, CA, USA, celle de Ich will blut sehen, non moins trépidante, et We don’t wanna dance, au tempo moins alerte mais à l’effet aussi prononcé.
La sortie d’un album de Stereo Total est donc le gage d’un plaisir certain et d’une qualité optimale, l’album ici critiqué ne faisant aucunement exception à la règle.