Il met en avant, pour ce nouvel opus, une pop psyché dont il élargit l’étayage instrumental, et qui peut se faire doucereuse (Spinning round) comme plus griffue (Asteroids), après un début de disque mélodieux mais entrainant (Desintegração), qui se pare au mitan de vocaux sensibles de sons un tantinet, on s’en réjouira, « offensifs ». La réalisation est parfaite, l’exécution aussi et de tels disques rares, quand bien même les références à des formations datées sont perceptibles.
Peu importe et même si Bells ennuie quelque peu, Orval Carlos Sibelius concocte une dizaine de pépites actualisées, Archipel celesta poursuivant la marche en avant du bonhomme avec finesse et selon un chant spatial appuyé par un rythme, lui, plus marqué et des sons simultanément sombres et subtils, puis Cafuron dissone dans la beauté avant que Huong n’instaure ce format flou, haut perché, qui caractérise l’oeuvre en question de façon récurrente. La cadence retrouve sa vigueur sur l’impeccable Good remake, touffus,puis la route s’achève sur un format de près de quinze minutes, en guise d’hidden track époustouflant, appelé Burundi.
Changeante et dépaysante à souhait, expérimentale mais en restant dans la cohérence, cette pièce majeure, obsédante, transporte et, de plus, groove de façon irrémédiable tout en imposant une trame déviante construite avec maestria. La boucle est bouclée et au final, doté d’une telle cerise sur le gâteau, c’est d’un ouvrage de tout premier choix qu’OCS nous gratifie là, qui honore grandement Clapping Music aux côtés, entre autres, du dernier Reveille.