Dizzy chant imprime le rythme lent mais marqué et ce climat nuageux, psyché aussi, qui orne les morceaux livrés et très vite, on se laisse prendre aux atmosphètres éthérées du groupe, parfaitement conçues. On pense à My Bloody Valentine, à la dream-pop aussi et l’amalgame est ajusté, calibré, Shana Falana et Michael Amari oeuvrant de toute évidence dans la complicité et la connivence musicale. Des instants assénés (la fin de Tragic) épicent le tout, vocalement tout aussi prenant, qui s’emporte parfois gentiment (In the light) et a pour seul « défaut » de rester, trop souvent, dans la retenue malgré de relatives sautes d’humeur.
Néanmoins, les canevas mis en place s’avèrent assez captivants et adroitement pensés, dotés d’assez de moments colériques (Yeah yeah) pour maintenir un intérêt optimal. Lequel se confirmera par le biais de deux morceaux bonus disponibles uniquement sur la version digitale, et permettra la découverte d’un groupe d’ores et déjà estimable, étayé qui plus est sur ce disque par le violon de Jane Scarpantoni (Lou Reed, Kristin Hersh).