Il n’empêche, tout est de qualité et dès Abysmal splatter, la « déjante » savamment orchestrée par Shawn Knight et consorts opère, frontalement mais avec une réflexion certaine dans la structuration de morceaux jamais linéaires. On ne s’ennuie pas une seconde et on profite autant des réalisations courtes (Mutilation revival, moins d’une minute) que d’essais plus longs (Worship qui dépasse les six minutes).
Intense, l’album cogne et fait finalement du bien, par le biais de ses saccades rythmiques comme de ses nombreux sons et riffs bien sentis. Child Bite y insuffle de la subtilité (la belle intro de Smear where the face was), impose une brutalité pensée et réussit dans son entreprise, en instaurant ça et là des plans moins directs (Begin the hiss) de nature à réhausser son oeuvre.
Original, donc, et performant, Child Bite s’avère pertinent en unissant deux ep’s déjà probants, créant ainsi un double particulièrement intéressant.