Le début est donc probant, bien ficelé et sans excès, verbalement adroit mais la suite, si elle garde intacte une plume intéressante, suscite un léger ennui en étirant sur deux chansons une trame folk certes élégante, mais un peu trop plate en dépit de la cadence doucereuse qui anime La vallée, second titre offert, et d’une tension sous-jacente dans la retenue continuelle. C’est à nouveau le cas sur Mamie (démo), plus délicat encore, mais Verone développe d’autres atouts, tels ses textes touchants et sa capacité à instaurer une atmosphère prenante bien que trop sage, trop timorée. Ce qui lui permet pour l’heure de retenir l’attention, en attendant toutefois de la paire qu’elle mêle à ses canevas chatoyants une rage plus ouverte, plus manifeste comme celle qui anime le morceau inaugural de cet EP
Duo constitué de Fabien Guidollet et Delphine Passant, Verone sortira son troisième album à l’automne et livre en préambule un ep fort de trois titres dont le premier, l’éponyme Quand même, instaure un texte singulier, digne d’intérêt, et un rock impétueux qui fait effet.