On y trouve cinq titres et un remix, les trois hommes s’inscrivant dans un créneau pop douce qui, en s’avérant plaisant à l’écoute, peine à décoller et pêche par manque d’énergie.
Heureusement, on décèle cette vigueur sur She’s the dean et l’ensemble trouve alors son sens, détaché d’une attitude trop exclusivement chatoyante. Et passé un cinquième morceau lui aussi nerveux et bien équilibré entre mélodies célestes et coups de boutoirs sonores (Sink), et un remix de Suite par Archipel, qui devient de ce fait une petite pépite électro-pop aux chants associés charmeurs, on revint donc sur l’amorce, le spatial Beach house imposant son climat plutôt serein, mélodieux, sobre aussi, qui s’appuie sur de jolis motifs. Petit à petit, la magie opère et on se laisse happer par les ambiances détendues, bien conçues, sans excès, des Aquitains. On « regrette » juste la trop grande retenue des morceaux, mais Suite et son chant en Français se montre assez convaincant, subtil et enlevé en sa fin, doté d’un verbe habile, pour susciter l’envie de suivre un groupe prometteur, qui surprend peu mais fait bien ce qui lui tient à coeur.
Premier EP honnête et de belle facture donc, pour Third Mirror, dont on espère qu’il gagnera à l’avenir en impact sonique tout en maintenant une sensibilité pop qui le rend attachant.