L’amorce est immensément qualitative avec Golden light, qui démarre doucement pour ensuite instaurer une pop-rock vivifiante, enchanteresse, d’obédience. Les souvenirs ressurgissent, ceux d’une époque qui, lorsqu’on la remet au goût du jour avec ce brio, génère une nostalgie qui serre la gorge. Et le niveau des morceaux placés en pôle position, dont Snapping spit et In your car, au début souligné par ds riffs explosifs, est « juste » énorme.
En outre, des claviers bien disséminés épicent et « mélodisent » le tout, qui lorgne même du côté des indispensables The Pains of Being Pure at Heart le temps de ce Dream machines saccadé. Le tempo poppy soutenu aux mélopées éclatantes demeure sur Call and I’ll come, avant le Teradactol cité plus haut, ce qui nous offre une première partie d’album irréprochable.
Kacey Underwood et Alice Costelloe font feu de tout bois, pop comme noisy, la voix de la seconde nommée est un délice, Pristine et son net apaisement passant ensuite, au beau milieu de ce déluge pop-rock, sans dénoter. Le ton se fait alors plus mélancolique, Pillow imposant un rythme moins alerte et un climat plus intermédiaire tout en conservant un certain pouvoir d’attraction. Puis on renoue l’instant d’après, sur Catch up, avec cet allant pop-rock superbe qui fait de June gloom un bien bel opus.
Qu’importe si ensuite, Little dipper, délicat, fait retomber la pression, si le leste PG alterne airs pop doux et embardées noisy, Close your eyes mariant lui, pour conclure, voix sucrées et guitares aussi avenantes que griffues: l’intérêt demeure, quand bien même le charme pop galopant est de cette fin d’album exempt. Et Big Deal signe un second disque de haute volée, parfait, déjà, musicalement, et plus encore pour les amateurs de 90’s, dont j’avoue être et qui se régaleront à l’écoute de cette rondelle.