Attrayante, cette auto-définition trouve sur les cinq titres de l’EP ici décrit (six…moins un qui ne fait que reprendre de façon dispensable le morceau inaugural) une belle traduction sonore, honnête bien que visiblement marquée par lesdites influences. On y erre de riffs durs (Focus, titre d’ouverture et chef de file des six chansons présentées) à de jolis essais acoustiques (Black star) et en effet, l’obscurité classieuse d’un Alice in Chains y est habilement réitérée, de même que la tonalité générale de la scène de Seattle (5000 miles). Entre force de frappe retenue et finesse certaine, Klangfeld affiche de belles promesses, fait dans le rock épais mais racé (Another) et, sans surprendre car c’est bel et bien là ce qu’on attend d’un groupe aux capacités affirmées, incite à suivre son parcours. Il se fait entrainant le temps d’un The howling probant, très…Alice in Chains, et ne faiblit au total que très peu.
Au final, ce premier EP constitue une carte de visite assez avenante pour un quatuor qui devra s’affirmer, trouver une identité plus forte et singulière, pour complètement convaincre. Il y a dans ses travaux assez de talent latent pour ça et dans cette optique, gageons que la sortie suivante, conjuguée à des scènes régulières, le verra asseoir sa réputation.