A l’écoute, on se rend vite compte que le trio, plus que jamais dans la maitrise de son répertoire, vient d’enfanter une perle de plus, agrémentée elle aussi de chant (As noisy as possible, clin d’oeil aux Thugs?) et se situant comme de coutume entre electro agitée ou cosmique et noise furibarde, le tout sous couvert de rythmes changeants parfaitement ajustés.
Il va de soi qu’on s’y délecte et ce dès Tempo fighting, ses riffs durs et voix traficotées. Obsédant, cet essai donne le ton et marie embardées trépidantes et plans spatiaux sans flancher. Marvin, par la répétition de sons dont il détient encore et toujours la recette, fait mouche et impose une fois de plus neuf morceaux de bravoure atypiques et addictifs, souvent fonceurs mais perpétuellement subtils dans leur conception. Son côté entrainant se pare de breaks bien sentis (l’éponyme Barry placé en milieu de parcours) qui ajoutent à sa force de persuasion, renforcée, aussi, par de courtes chansons assénées, compactes (The dark sheep au chant ici aussi détourné).
Plus loin, Un chien en hiver illustre bien l’alliage entre impact sonore et penchants célestes qui caractérise le groupe, avant l’affolé We won’t get fooled again anymore, porteur à son tour de sonorités géniales.
Enfin, Jey Ferson ferme la marche sur un format long (plus de 6 mns) non-moins captivant, comme l’est ce trio singulier qui vient de signer avec ce Barry une nouvelle perle noise dont on n’a pas fini de parcourir les richesses et recoins.