Boosté par l’intronisation de Clément Fonio, élément éminemment rock officiant également chez Oh La La!, et une certaine unité de groupe, le « Lilly Wood » de Nili Hadida et Benjamin Cotto, duo fondateur très complice, s’est appuyé sur des recettes simples mais efficaces, et son efficience pop-folk ou pop-rock matinée d’embardées plus ouvertement rock, pour déchainer les fans et ravir, en une vingtaine de titres dont peu s’avèrent creux, la Smac isarienne.
A la fois dansants et entrainants, la voix de la Dame associée à une basse rondelette et dansante faisant bien évidemment effet, les tubes du groupe lui ont de surcroît permis de se hisser au dessus de la moyenne requise. Plutôt communicatif bien que sans surprise d’un point de vue musical, Lilly Wood & the Prick maitrise son sujet, la pop aux couleurs chaudes, large sans être décousue, et démontre sa cohérence. On aimerait certes, plus d’audace, plus d’ouvertures rageuses, mais le niveau est assez élevé, les titres joués assez bons, pour convaincre sans laisser l’amateur sur sa faim. Des motifs de claviers discrets, des guitares attrayantes, délicates ou plus mordantes, viennent étayer le tout, de même qu’une rythmique carrée, sans défauts. On s’y laisse facilement prendre et le panel musical étendu fait la différence, en atteste l’enthousiasme de plus en plus bruyant des demoiselles présentes.
Bon concert, en conclusion, avec pour « moteurs » les Down the drain, Long way back, l’original Le mas et autres Hey it’s ok ou encore (No no) kids, en attendant que la frontwoman et ses acolytes, en plus de cette palanquée de morceaux phares, en viennent à une réelle singularité. Ce qui viendrait sans conteste renforcer une identité déjà bien assise.
Photos William Dumont.