Avant cela donc, Phoebe Jean and the Air Force, à savoir la dame elle-même et son acolyte-batteur, ont dans un premier temps fait valoir une impeccable collection de chansons electro-pop vives, emmenées par le tube Day is gone. Entrainant, aux accents rock occasionnels bienvenus voisinant avec un groove electro omniprésent mais jamais envahissant, leur prestation du soir aura éclairé des compositions dont aucune ne souffre la moindre critique, qui plus est pertinentes dans l’enchainement des ambiances générées. Bon choix donc que celui de Fred Carré, directeur-programmateur des lieux, et grosse réjouissance pour un public cette fois massif.
Skip & Die
Ce dernier allait d’ailleurs gagner en nombre et en ferveur pour Skip & Die, dont la frontwoman survoltée et les musiciens remontés, en symbiose totale, allaient jouer l’un des « gigs » les plus phénoménaux de ce début d’année. Dotés d’une énergie démentielle, en perpétuel face à face avec un public dans lequel Catarina Aimée Dahms (aka Cata.Pirata), renversante de charisme, se retrouvera même à slammer, les Skip & Die et leur fusion des genres très « world » dans l’esprit, dans le sens de « mondiale », ont en effet asséné à grands coup de groove oriental et de guitares rock féroces une musique épicée et enivrante. Inégalable, inclassable aussi et à mi-chemin de Cornershop et des ADF cités ci-dessus, le groupe issu d’ « El mundo » comme il se plait à le définir, a offert à la foule, dans le même temps, une danse du folklore mondial incoercible et des élans féroces, le tout imbriqué avec une imagination sans limites.
L’assistance du soir, déchainée, vivant là de toute évidence l’un de ses moments les plus pleins, et Skip & Die se révélant sans conteste possible comme une machine de guerre scénique dont le souvenir en marquera plus d’un au fer rouge.
Photos William Dumont.