Le début est donc de bon niveau et Loverst ne dénote ensuite pas, avec ses accents rock/new-wave qui l’éloignent de la « sexy garage dance » à laquelle la formation batave prétendait initialement s’adonner. Plus dansant, Daily Bread l’est sur The river, à dominante synthétique, vif et lui aussi plaisant, Iterum faisant ensuite à son tour dans le « machinisé » sans démériter mais sans, non plus, se montrer irrésistible. Il s’agit là d’un léger faux-pas que l’interlude Metamorphosis, dispensable, accentuera. Puis The spider, commun, entrainera le tout, et le premier volet du disque, dans un réel passage à vide.
L’énergie légèrement cold de The conflict y remédiera, malheureusement suivie d’un morceau leste et climatique intitulé Day of revolt assez commun, qui tombe à plat, et de ce The persistence sans plus de relief.
Mitigé, Iterum propose encore trois titres et Silica sauve les meubles par ses penchants Depeche Mode et son côté entrainant, grâce à des envolées de claviers bien senties qui ornent efficacement, l’instant d’après, In all. On recommence donc à apprécier le tout, à appréhender peut-être sur la longueur, puis You have become termine sur un ton apaisé (trop?) élégant, certes, mais qui ne décolle jamais vraiment.
Au final, Iterum recèle autant de réussites que de déceptions et s’avère partagé, en deça en tout cas des aptitudes entrevues chez Chris Mulder, leader du groupe, et ses collègues.