Uncommonmenfrommars
Honneur donc à No Name for All, amienois au punk-rock qui évoque la vague française des 80’s, au chant dans la langue d’un Molière dont la prestance littéraire est loin d’être à l’honneur ce jour.
En effet, chant éructé et paroles simples sont de mise….mais ça passe car c’est bien joué et directement profitable quand bien même ça manque d’imagination. Ce n’est cependant pas ce qu’on attend d’un tel groupe et force est de constater qu’il investit bien la scène, déclenchant l’enthousiasme de proches venus en nombre. Quelques changements de cadence bienvenus varient timidement le tout et finalement, l’amorce est plaisante, appréciée en tout cas par ce public très jeune. A suivre donc, les No Name for All avancent et font bien ce qui leur tient pour l’heure à coeur.
No Name for All
Bon point donc, pour No Name for All à qui Inside Riot succède donc en jouant souvent « up-tempo » et avec conviction certes, mais sans surprendre le moins du monde. Malgré la qualité affichée, on ne peut se défaire de l’impression, gênante, d’entendre des registres similaires et la lassitude s’installe. Certes, les compos sont bonnes, trouvent dans le créneau concerné une légitimité certaine, on s’éclate et on oscille violemment du chef, mais on est en droit d’attendre de ces groupes aguerris plus de diversité ou, pour le moins, des variantes plus fréquentes. Celles-ci ne se font, rarement, que dans le rythme et on retiendra avant tout le côté « emballant » de l’ensemble de par l’énergie dégagée et l’unité, préjudiciable ou cohérente, selon le point de vue de chacun, qui en émane.
Inside Riot
De l’énergie, les « Unco » en ont à revendre et si le constat reste le même -mouvance immuable-, il faut se rendre à l’évidence: tous au top, leurs morceaux génèrent un bon moment et raflent la mise. C’est compact, ça riffe sévère et le coup est quelque peu rattrapé quand à la pertinence de l’enchainement entre les trois formations invitées. Le registre reste certes juvénile, basique, mais le quatuor n’a plus rien à prouver dans le domaine scénique -c’est son terrain- et le niveau des titres joués démontre une constance incontestable. Le jeu est ajusté, maitrisé et bien sur, le public en redemande, enthousiasmé de façon logique par cet évènement immanquable pour qui aime ce punk-pop-rock percutant.
Belle soirée, en conclusion, que la venue des « Unco« , qui plus est associés de manière judicieuse à leurs acolytes favoris et, initiative forcément approuvée, à un espoir du coin à prendre en compte.
Photos William Dumont.