Lorsque la « clique » Les Loved Drones décide de mêler les deux tendances, cela donne à nouveau d’éclatantes pépites comme le leste et pourtant avenant The Hindenburg omen ou Psychotic educational sex, et le tout honore autant le groupe que le label dans son intégralité, ici représenté avec un talent de tous les instants. Parfait substitut légal aux produits qui habituellement « transportent », The tangible effect of love permet l’exploration de sphères haut-perchées, et ne pêche que le temps d’une intro et d’interludes dispensables, qui n’entachent cependant aucunement la qualité de l’opus. Lequel risque fort, donc, de tourner sans relâche sur les platines, tant que ses effets perdureront, à l’image de son titre aux airs de délicieuse prémonition.
Sorte de « superteam » de l’excellent label belge Freaksville, The Loved Drones s’adonne à un psychédélisme de haut vol, fin et puissant, bien campé entre modernité et clins d’oeils au passé (l’instrumentation de Red city), mais aussi, donc, entre impact indéniable sur le plan sonore (ce même Red city, Romantic giallo qui clôt les débats avec brio) et penchants délibérément célestes (un superbe Cosmic memories -avec l’organe magnifique d’Emmanuelle Parrenin-, ou encore Easy love magnifié, lui, par Rockhausen).