Sur Almost transparent blue, il creuse le sillon et délivre un disque une fois de plus accompli, un véritable must pour les amateurs du genre quand bien même TST s’avère maintenant prévisible dans le contenu. C’est pourtant son atout principal et ce qui fait son attrait: ses aptitudes à créer des brulots au crachin noisy délectable, entre froideur à la Joy Division et mélodies poppy du plus bel effet.
Ici, la seconde option est mise en avant sur l’amorce (un excellent et obsédant Blue), avant qu’un Smile Charlie leste et cold ne change légèrement la donne en s’inscrivant dans la continuité puis qu’Ahead, alerte, vienne prolonger l’étendue des travaux de la tête pensante de Teenage Sin Taste. Ici aidé, vocalement et de façon concluante, par Phil Wolkendorf sur Cold star, bien-nommé et largement aussi probant que le reste avec ses explosions soniques soudaines, puis sur le terminal Lights out, noisy au possible et digne des oeuvres les plus bruitistes d’A Place to Bury Strangers.
Avant cela, le niveau sera resté optimal, entre Filthy dreams et son allant aux mélopées claires recouvertes de guitares volubiles et ce Weird doté d’un même allant, dans la même veine mais avec, cerise sur le gâteau, des breaks et incursions noisy à la Sonic Youth. Les références sont donc évidentes mais égalées et on se réjouit amplement, au final, de l’orientation noisy, selon une inspiration constante, de cet artiste qui se distingue tout autant dans le domaine des remixes et nous offre à chaque sortie un rendu impeccable, éloigné de toute considération commerciale.