Ces derniers, à la fois hilarants et talentueux au possible, livrant une prestation qui émerveille autant qu’elle incite fréquemment à pouffer de rire, à base de batterie assénée, de cadences allant de pair dans l’harmonie la plus parfaite, en s’appuyant sur un arsenal de gadgets au sein duquel on trouvera, entre autres, des raquettes de tennis, une radio à l’ancienne ou une scie sauteuse, ou encore, liste non-exhaustive, des casques de mineur ou de grands bâtons de gymnastique colorés.
Entre expression décalée, tenant en une suite d’expressions tant loufoques que pertinentes, attitudes représentatives d’une large palette de sentiments dont une opposition dans la performance qui fera hurler les enfants présents, véritables privilégiés, et les grands enfants que nous redevînmes pour l’occasion, Fills Monkey est parvenu à tenir en haleine, et captiver à chaque seconde de son apparition, une assistance littéralement subjuguée par son savoir-faire et la très musicale théâtralité de son set. Qui, comble de la réjouissance, prendra fin sur la réinterprétation par les deux acolytes d’un bel enchainement de tubes pop-rock, entre Blur, AC/DC et RATM en passant par Aerosmith/RUN DMC. Le tout sous couvert d’une imagination, et d’une créativité dans le délire, tout simplement renversantes. Et plébiscité, de façon pleine et génialement exubérante, par la jeunesse amienoise qui venait de vivre là, à l’instar des parents et adultes, un concert « drumoristique » de tout premier ordre.
Photos William Dumont.