Aujourd’hui, si notre homme conserve la splendeur de ces long jets initiaux, il y injecte une belle énergie, une vivacité pop-rock à base de guitares griffues qui s’acoquinent avec son organe vocal remarquable, aussi velouté qu’offensif (un superbe Justice for my enemy, entre autres perles décelables sur Death by Monkeys), et font de ce nouvel opus une réussite flamboyante.
Cet éclat, cette rudesse rock font la sève du disque, et ce dès le Death by Monkeys inaugural et éponyme, retenu mais étincelant, que suit une seconde perle intitulée Other dissidents, animée par des six-cordes piquantes. Ceci avant que My moon ressort, plus haut perché, plus léger, ne renoue avec les penchants célestes, enchanteurs eux aussi, du complice de Benoit Guivarch. On s’éprend vite des atmosphères instaurées, pour lesquelles le garçon possède de toute évidence un don certain, et l’équilibre est adroitement trouvé entre douceur et mordant, parfois, même, au sein d’un seul et même morceau (le rugueux et presque cold Touch of god, énième pépite de l’oeuvre présentée).
Sa majesté vocale et instrumentale frappe à nouveau sur The destroyer, racé, subtil, nappé dans des cordes élégantes, puis la force de frappe rock sous-tendue de Hit it in the wild enfonce le clou d’une alchimie parfaite, pétrie de style et de vigueur bien jugulée.
En fin de parcours, le niveau demeure optimal, entre Do the right thing et ses sons spatiaux et, pour conclure avec maestria, un Light years du même tonneau, finaud et acidulé, digne d’un Radiohead qui, tout en constituant l’une des influences « perceptibles » d’Overhead, voit ce dernier s’émanciper de façon nette et aboutie pour, au final, imposer sa patte et un talent conséquent, merveilleusement retranscrit par un album de haute volée.