Mariama
N’oublions cependant pas la prestation folk pleine de charme et d’attrait musical de Mariama qui, seule à la guitare mais armée d’un feeling, d’une gentillesse et d’une émotion forcément appréciés, nous gratifie d’une dizaine de titres à la cadence plaisante et d’un contenu sans défauts. Inconnue avant cela, elle quittera la salle en nous laissant avec, dans la tête, la joie d’une jolie découverte, certes sans originalité débordante -la « faute » à un créneau déjà rempli-, mais assez qualitatif et empreint de talent et de sens du partage pour convaincre.
Sandra NKake
Belle introduction donc, avant un raz de marée signé Sandra Nkaké, sur les traces d’un Buffalo de folie, joué toutes griffes rock sorties, que suivront des morceaux de haute volée, aussi racés que mordants, les embardées dépaysantes de Ji Dru s’avérant être d’un bel apport au registre de la Dame, à l’instar des interventions des autres musiciens et, par extension, d’un tout plus que solide. Entre funk, jazz et rock, voix et attitude évocatrices et charisme doublé de relents de Skin « from Skunk Anansie » dans la rage exprimée, reprise de RATM (Killing in the name) représentative d’un esprit de révolte et d’insoumission parfaitement mis en son, la chanteuse black et ses exécutants en ont laissé plus d’un sur le flanc, paraphant un concert aussi dansant que méchant et affichant de plus une unité qui concourt à les créditer.
Ceux qui étaient là me comprendront; quant aux autres, ils l’auront je l’espère suivie jusqu’à Beauvais le lendemain, sous peine en cas d’absence de rater un spectacle énorme, de fureur et pétri de style.
Photos William Dumont.