Premier constat, le public est déjà fourni, une heure avant les festivités, très féminin, très sympathique aussi, et la salle bourrée à craquer de Normandes qui afficheront un enthousiasme compréhensible, tant pour une première partie quasiment aussi bonne que la tête d’affiche, la pluie de tubes en moins, ou plutôt moins fournie que pour, donc, les tant attendus TDCC.
The cast of Cheers
The Cast of cheers, prévu en ouverture et issu lui aussi d’Irlande, en a en effet surement surpris plus d’un avec ses compos elles aussi de choix, percutantes, et un jeu de scène mouvementé. On pense à des Foals inspirés, agités, et des sons virevoltants émanant de réalisations irréprochables déclenchent la joie et les vivas d’une foule massée sur un devant de scène dont il était de toute évidence difficile de s’approcher. Impossible de résister aux sourires, bras levés et yeux embués de ces jeunes gens, à l’envie de figer leur félicité sur format photo (au passage merci cher public), et bien sur à la prestation des créateurs d’un plus que bon Family dont la dizaine de morceaux dévoile un sacré bon combo.
Première grosse satisfaction, on l’aura compris, avant une longue attente et un show qui s’annonce, au vu des essais lumière effectués et de cris de l’assistance dès lors qu’un technicien débarque sur scène, chaud bouillant.
Two Door Cinema Club
Logiquement, c’est donc la folie qui envahit le 106 quand le groupe vedette débarque et sans tarder, passé les trois premiers morceaux qui me sont accordés, déjà au sommet et m’ayant donné à voir un bonheur intense sur les frimousses, et ce parfois par jolis reflets dans mon viseur, c’est toute la grande salle qui communie avec un groupe qui « Beaconise » les rouennais pour leur plus grande joie. De volutes de claviers en assauts post-punk qui fricotent avec une electro-pop/rock sans déficience (allez, on notera pour faire la fine bouche un ou deux titres qui « décollent moins »), entre mélodies légères mais alertes et fulgurances rock, on se monte sur les épaules, on reprend les refrains et au 106, on se frotte surement les mains d’un tel choix. De gros ballons blancs, qui certes font un peu cliché mais trouvent leur place au beau milieu de cette déferlante d’allégresse, sont lâchés et permettront d’apprécier la « dexterité » de certains membres du groupe avec la tête et les pieds.
Cependant, c’est bien instrument en main que les protégés du label Kitsune sont les plus convaincants et les Sun, Sleep alone et Next year (je résume évidemment) combinés aux morceaux du premier long jet, Do you want it all? et consorts en tête, enfantent un show notable, qui se terminera d’ailleurs de façon musclée, très rock. Et verra la salle se vider de sourires de ceux qu’on garde en tête, avant de nouveaux moments de bonheur qu’initieront bientôt, entre autres et excusez du « peu », les Dandy Warhols.
Photos Willam Dumont.