King Charles
Mais avant cela, relevons la prestation de MJS Project, à l’electro-pop/rock encore insuffisamment mature, certes agréable à l’écoute mais qui, à l’instar de Délicieuse Alexandra la veille, décolle avec difficultés. Sous l’impulsion de riffs secs ou funky, on prend bien sur plaisir, mais l’ensemble, pourtant proche de séduire de façon récurrente, manque de coffre et de morceaux-phare. MJS Project se cherche encore, est en bonne voie mais doit encore cheminer pour se démarquer et livrer un répertoire entièrement solide. Ce qui cependant n’enlève rien à ses capacités, qu’il lui faudra exploiter plus encore à l’avenir, avant la pléthore de tubes mélodico-acidulés d’un King Charles dans un même temps lyrique et offensif, impressionnant de charisme involontaire mais aussi, et surtout, dans sa facilité à pondre des plages de haut niveau.
MJS Project
Sans démonstratisme exacerbé -le côté « grandiloquent » de ses chansons le permettrait pourtant mais le bonhomme s’en abstient, on l’en approuve-, le londonien mêle les influences avec le talent des plus grands et dessine des sourires de bonheur et de pâmoison dans les premiers rangs, constitué de jeunes dames au bonheur touchant, sans pour autant laisser le reste de la salle, baba devant son savoir-faire teinté de modestie, en « carafe ».
C’est à la fois léger et intense, ça pousse à la félicité et au total, on s’incline devant un gig qui ne dévoile aucun défaut en termes de titres offerts, joués par une sorte de saltimbanque-troubadour attachant, doué à l’extrême, bien loin de « se la raconter » et qui, sans forcer et avec naturel, régale son auditoire. Auquel il offre à l’issue de son concert quelques instants de bonheur supplémentaire lors d’une rencontre que ceux et celles qui l’ont vécue n’oublieront pas de sitôt.
Photos William Dumont.