Aidé à la production par Arnaud Rebotini, il convoque le souvenir des New Order et autres Depeche Mode (Elementary school, The blue line) en en atteignant l’excellence, signant au passage une palanquée de titres forts, et régale ses « suiveurs » d’embardées synthétiques bien amenées (Vanished). L’ombre de Joy Division, à vrai dire la transition entre Joy Division et New Order, est récurrente (On her knees) et, loin d’entacher l’identité du tout, en renforce le pouvoir de séduction. On se régale de ce chant au non-relief génial, de ses envolées de basse cold et de ces claviers guillerets (Forty eight hours), et par extension d’une rondelle appelée à tourner sans arrêt sur nos platines, entrainante et captivante.
Daho lui-même est de la partie sur The only one, duo qui nous replonge avec délices dans l’époque du rennais d’origine avec sa voix singulière et sa pop veloutée, synthétique, quasi indémodable. Mais auparavant, on se sera entiché entre autres de l’alerte Stranger in town et en bout de parcours, d’un Abstinence lui aussi de valeur, ajustement parfait entre plans cold et claviers atmosphériques. La fin du disque, avec Followed, qu’on…suivra forcément, et l’electro envoûtante, souterraine, de Changed, maintenant un niveau haut perché.
Oeuvre dans défauts, donc, d’actualité bien qu’ancrée de par ses références dans un « passé-présent » mis en son et en structures avec adresse, Forty eight hours constitue l’une des surprises les plus marquantes d’une rentrée pourtant déjà bien chargée en sorties discographiques.