En cette rentrée prolifique, la paire Gratien/Cechosz sort un nouvel EP qui la voit canaliser mieux encore son énergie, ici jugulée de façon idéale, bien équilibrée entre clarté et élans « wild » des plus enthousiasmants.
Ainsi, elle génère de nouveaux titres forts, quatre cette fois, d’emblée sous tension et valorisés par les choeurs du batteur (Leave me now) qui se greffent à la folie créative de son acolyte et quelques touches de piano bien belles à entendre, signées d’un certain Fabrice Gratien. Le moins que l’on puisse dire est que la recette, certes désormais connue, fonctionne, et la seconde réalisation, un Can’t stop the rain moins direct, ouvertement bluesy et très racé, assied le niveau élevé et la pertinence de cette sortie déjà probante, se voyant de surcroît relevé par les « backing vocals » d’un intervenant « extérieur » ayant pour nom Gérald Toto.
L’ouverture aux collaborations, bien que discrète, est donc concluante et les « Twin » enclenchent avec Car song, qui renoue avec leur spontanéité des débuts, à peine bridée. Les deux musiciens sont de toute évidence à leur apogée dans ce registre, ce qui ne doit pas amener à occulter leurs essais modérés.
Ils concluent d’ailleurs sur cette tendance, un Lies tout aussi accompli que ce qui le précède venant fermer la marche avec brio et dans une belle retenue dont Hugo et Christophe ont le secret. La « vraie » nouveauté n’est pas de mise, prétendront certains et ce à juste titre. Mais ce n’est pas là ce qu’on leur demande tant le territoire musical qu’ils définissent est, au fil des sorties, attirant et abouti. Et l’évolution dans la continuité sans cesse appréciable.
Preuve en est, cet EP donc, sans défauts et très certainement assorti dans un avenir proche de prestations live détonnantes.