On y dévoile des trames entre rock acoustique agité et influences gitanes, le mélange s’avérant original, digeste bien qu’exigeant et haut en couleurs.
Violon dépaysant et changements de rythmes pertinents, de même que des vocaux (trop) occasionnels constituent l’essence d’un album à la personnalité marquée, aussi colérique qu’apaisé (All these pitchforks make me nervous), sans temps morts et émaillé, on s’en félicitera, de chants eux aussi de nature à susciter le voyage mental et géographique (The mountain hag’s advice).
On s’ennuie peu et la valeur musicale d’un Kusturica est proche, l’énergie conséquente et bien jugulée et en guise de huitième et dernier titre, les Australiens se permettent un excellent What the thunder said en montagnes russes sonores, aux brisures de rythmes fréquentes, qui constitue le point d’orgue d’un disque assez bref pour garder son intérêt (une durée plus longue aurait pu lasser, eu égard à la relative complexité du contenu).
Essai plutôt réussi, donc, de la part du groupe produit en cette occasion par Steve Albini. Seul le peu de voix usitées sur ce premier long-jet pouvant le discréditer quelque peu.