Elle a, il faut le souligner, de sérieux atouts dans sa besace (Freaksville comme label, l’appui de Jacques Duvall mais aussi et surtout sa capacité à narrer, ornées de trames sucrées et racées, des histoires, d’amour notamment, dans lesquelles nous pourrons tous nous reconnaitre), et agrémente son registre d’ouvertures un peu plus « piquantes » (Le chagrin et l’amour, Je ne vois que vous). Il résulte de cela un album bien plaisant, aussi charmeur qu’espiègle, au désabus touchant (Tout de même), qui finit par s’incruster dans les « caboches » et s’imposer définitivement.
On l’aimerait, peut-être, plus énergique, mais on parvient à se contenter de ce dosage entre douceur et rudesse retenue, de ses tranches de vie qui transportent (L’inconnu du Delta 140) et du rythme affirmé qui ponctue la plupart des chansons, décorées avec soin et sobriété. Et on finit par Danser dans le noir au son des compos de la brunette, quand bien même Juillet brillait…et ne brille plus, contrairement à cette pétillante artiste à la mélancolie, ici, porteuse et assez envoûtante. Pour des débuts prometteurs et selon une identité déjà bien définie que Mademoiselle Nineteen, talentueuse, devra toutefois optimiser sur les efforts à suivre.