Les Bretons entament cette démarche avec New man, fait comme ils se plaisent à le décrire d’un « krautpop » vif et mélodique, moins trépidant mais tout aussi « fatal » que chez leurs collègues, et qui mêle avec succès pop alerte et élans post-punk déjà entrevus chez Foals ou, plus « nationalement », Sarah W_Papsun. L’effet est appréciable, l’effet de nouveauté moins conséquent qu’il y a quelques temps -le créneau est désormais plus « envahi »-, mais le tout n’offre aucune prise à la faiblesse.
Ainsi, l’allant et le motifs répétés de Stop time, de même que ses vocaux entêtants, font eux aussi la différence et quand arrive Stop time, aux sons subtils et agités, Im Takt s’impose plus nettement encore comme un groupe doué, avec lequel il va falloir compter. L’apport du chant, déterminant (le premier EP en était dispensé), lui apporte de plus la touche supplémentaire, confirmé dans son attractivité par Dark passenger et ses gimmicks synthétiques appréciés, confrontés à une instrumentation plus organique.
Ensuite et si la version Edit de New man n’apporte strictement rien au titre d’origine, on a droit à un intéressant remix de New man, signé Falabella, qui fait la part belle aux éléments synthétiques et « hache » le titre avec à propos.
Bon EP donc, très prometteur, dans l’évolution et annonciateur de sorties à suivre estimables. Et que l’on espère, bien entendu, suivies d’un album qui validerait de façon plus poussée encore les qualités du trio composé par Xavier Laporte et les frères Roudaut.