Aujourd’hui, la mièvrerie récurrente de ce nouvel opus, qui laisse à désirer sur le plan des textes, perfectibles, et ne convainc que lorsqu’il « envoie » et recourt à l’Anglais (King of the world), les situe plutôt du côté des derniers nommés, devenus poussifs et « de stade », et révèle dix morceaux tellement communs, bien que de niveau la plupart du temps acceptable quoique passable.
Dommage, donc, que les frères Ledoux et leurs acolytes s’en tiennent à des trames sages, sans surprise aucune, sauvant toutefois la mise par le biais de ces quelques chansons plus rageuses, entre allant sonore trop bridé et verbe à optimiser (Killer inside), mais pêchant dans leur élans démonstratifs, et doucereux, inintéressants (L’empreinte). Les guitares rageuses de Summertime auraient gagné à être plus présentes et auraient quelque peu « enflammé » un album sans temps forts, qu’on oubliera vite au profit d’autres sorties plus insoumises et plus audacieuses. Et dont même la fin, entre L’heure du train, sirupeux, sans génie, et Exil ne surprend guère plus en dépit de son harmonica plaisant, confirme la platitude, l’extrême sagesse et l’ennui qu’il génère. En plus d’une utilisation de sa langue-mère par le groupe, ce qui à mon sens le dessert en mettant en exergue des paroles assez lisses.
Coup raté donc, pour des Blankass trop polis, sans identité décelable et démarquée, qui parait-il -j’avoue n’en rien savoir, ne connaissant d’eux que ce disque-, furent en d’autres temps bien plus performants.