Autour, on joue de longues pièces electro certes savamment élaborées, rythmées et dansantes mais qui risquent de lasser par la récurrence de trames trop semblables au premier abord. C’est le savoir-faire des deux hommes et l’excellence de chaque titre qui les « sauve » et fait la valeur de leur labeur, de même que New France, où le chant de Nika Roza Danolova et des accents electro-rock cold font dudit titre un classique presque instantané.
Le recours au chant est donc décisif et, combiné aux trames dont les ressortissants de Sevenoaks ont le secret, permettent un retour gagnant, que la seconde intervention vocale, celle donc de Lady Leshurr sur Wonky, assied définitivement dans sa qualité. A la fois sensuelle et encanaillée, elle dynamite un morceau electro-pop déjà remuant et fait regretter le peu de contributions chantées…toutefois comblé par quelques voix samplées, toujours judicieuses comme sur Distractions, et des instrumentaux dont on se rend compte au fil des écoutes qu’ils ne se ressemblent pas tant que ça, confirmés dans leur diversité par un dud acide addictif émanant de Beelzedub. Wonky s’avère même assez addictif dès lors qu’on l’a joué deux ou trois fois, se dévoile avec le temps et s’impose au final assez durablement, semble t-il. Where is it going, vif et bien breaké, y mettant fin sans infirmer mon constat.
Avec en bonus un live intense, puissant et cosmique qui « donne envie de vrai », dont même les longs essais ne lassent pas (un impressionnant Satan, entre autres), on peut dire qu’avec ce Wonky, Orbital signe un retour estimable, validé par un digipack sans faiblesses et à la hauteur du vécu et des capacités des frères Hartnoll.