Ainsi, on peut passer d’un Agree to be alerte mais songeur, spatial et valorisé par de « bons sons », déjà élevé, à un rock leste et vif à la fois sur On and on et ses riffs bourrus, pour ensuite s’envoyer les spirales de clavier de Set fire, entre synthétique et organique, aux choeurs entêtant qui répondent à une voix mélodieuse. L’entrée en matière, remarquable donc, déploie ensuite sa verve sur les morceaux suivants sans que le côté « éclaté » de l’opus ne dérange le moins du monde, entre un céleste Rise up et le psyché et offensif Free Tibet. On trouve peu de plages négligeables et on prend autant de plaisir à l’écoute du sautillant Molecule man, subtil, poppy et serti de petits sons de guitare estimables qui débouchent d’ailleurs sur un court solo, très plaisant.
Ensuite, Black microdots et ses belles mélopées, aux atours 60’s/70’s, greffées à des sonorités en boucle et un rythme haché, séduisent tout autant. Puis Rainbow bridge, lui aussi psyché de par ses sons barrés, déviant de par ses voix off, brille à son tour. Et pour conclure, on profite de l’enivrant et rythmé Return, à la pop-rock aussi soignée que griffue, pour finir notre chemin sur les airs anglais de White light, belle conclusion poppy d’un premier long format éponyme diablement accompli.