Le résultat, osé, est une fois encore de grande qualité et les Américains s’illustrent les premiers avec trois plages géniales et minimales, qui évoquent les late 70’s et auraient largement tenu la route sur les compil « A man & a machine« signées Le Son du Maquis. Avec des synthés (joués par Eric Landmark), un esprit entièrement minimal, donc, la batterie et la voix d’Amelia Radtke, Piles livre donc trois essais entre Lydia Lunch et les B52’s, entre cold et élans synthétiques aussi simples qu’attrayants, qui de Pharaoh à IRS inaugurent superbement, sur un ton froid et robotique, ce EP partagé.
La qualité ne baissera pas avec Sida, dont le premier morceau intitulé… met en avant une ambiance digne des early Sonic Youth, glacée et lancinante, prenante, qui trouve son parfait prolongement noisy et agité, beaucoup plus rythmé, sur 4, second titre sans défauts et assez imparable dans le genre. Les Alsaciens ayant la bonne idée de finir sur Electric electric electric et son cheminement qui, lui aussi, évoque Sonic Youth et son/ses premiers efforts. Et permet par là-même une trouvaille de choix, c’est régulier chez Ideal Crash, et l’écoute d’un split EP qui éveille l’envie d’écouter les précédents et d’entendre une suite à celui décrit en ces lignes.
Indispensable, donc, et qui plus est à des lieues de tout esprit racoleur.