Aujourd’hui, il sort son premier album, passionnant patchwork instrumental entre Air en moins barbant, ambiances BO et swinging britanny, le tout affublé de la musicalité des Beastie Boys. On ne trouve sur The French Job rien à jeter et qu’il fasse le choix d’une trame cool (Les tics érotiques) ou plus emportée (le funk riffant de Chris Clubber, bondissant et doté d’un orgue obsédant), il faut se rendre à l’évidence; Cucumber maitrise son sujet à la perfection. L’option instru n’entache de plus en rien l’attrait des seize titres -le groupe se montrant ainsi et de surcroît généreux dans l’effort-, qui font donc la nique aux deux versaillais endimanchés sur entre autres Polaroïd et balancent quelques pièces endiablées, irrésistiblement groovy, qui font le charme et le pouvoir de séduction de leur oeuvre.
On les suit volontiers, aussi, dans leurs essais faussement cools, dotés d’un psychédélisme retenu (Le temps des requins et ses basses en avant) et de façon globale, on apprécie grandement le panel de sons généré, très Beastie Boys sur It’s hippopotime et dont l’allant funky fait très vite la différence (un excellent Hot pepper soda). On se laisse ainsi porter par le flux des instrus, parfois judicieusement agrémentés de voix éparses (Shocking ou le court mais bon 06.01.2006 (the trap)), énergisants à souhait tel 09.01.2006 (the chase), et qui imposent sur la toute fin d’album un bonus track cuivré d’effet similaire.
C’est dire, donc, la valeur de cet opus sans aucun « gras », grandement enthousiasmant et aux effets positifs tant pour l’esprit que pour les gambettes.