Des relents psyché émanent souvent des compos et le rythme peut se faire soutenu, notamment en début d’album, pour ensuite se faire plus nuancé (VLM). L’absence de chant constituant toutefois, à mon sens, un manque à gagner pour le groupe qui parvient malgré cela, par son positionnement ajusté entre le cosmique et un certain impact sonore (Babiasz) à intéresser durablement. L’amorce, avec Angel dust et ses effluves de claviers insistantes et une cadence affirmée, puis les saccades de TKO, créditant d’emblée ses géniteurs, la ligne de basse obsédante de You’re fucking the best générant elle aussi -ce sera à nouveau le cas sur Bender un peu plus loin- une certaine attention.
Il y a dans Vices un côté math qui a le mérite de ne jamais verser dans le démonstratif; au contraire, c’est le feeling qui prévaut, l’intensité aussi mais pensée, jamais bêtement directe. Et l’opus, entre la retenue spatiale d’Alarm click et l’excellent kraut de But do you have a flag?, prend fin sans fléchir, confirmant une bonne tenue que des « featurings », je valide, auraient à coup sur intensifiée sans pour autant dénaturer, loin s’en faut, l’option instrumentale voulue par Sami Jano, Eric Adams et Zach Eichenhorn.