Le duo irrite sur ses travaux plus « grandiloquents » (Nature regulate), peut faire dans l’entre-deux sans trop s’égarer (Mule) pour ensuite placer un second essai intermédiaire intéressant sans se montrer irrésistible (Sorrow). On le préfère donc à priori dans ses instants exaltés, endiablés, mais on le suivra dans son partage, sur Only the names change, entre une amorce douce et une suite débridée, puissante, pour un très bon rendu. Le tout est d’ailleurs plus souvent enthousiasmant que décevant et excepté ces quelques ratés, la paire honore son statut. Missing sun et ses airs de New Order poppy, ère Get ready, nous conforte d’ailleurs dans notre avis, avant que la vive douceur de A thousand followers ne fasse à son tour sensation.
En fin de parcours, l’ombre acoustique de The bridge, faussement posé, troublé par un fond acidulé et majestueux dans le même temps, s’impose. Puis l’excellence d’un electro-pop-rock The safety on numbers is now zero, délicat et cadencé, d’une belle retenue et savamment paré, fait finalement de Global lows un album de belle facture, encore perfectible peut-être, mais cohérent et fort de nombre de morceaux largement intéressants.